dimanche 30 mars 2008

Laissez-nous un peu de neige, on s'en vient!

Ça achève là, c'est vrai. Y'en a plus pour longtemps. Les derniers jours à Bangkok c'est les plats épicés à s'en déflorer la panse, les tournées de Beer Chang par 35 degrés, les brochettes de boeuf à l'ananas sur un coin de rue, les riz au curry-coco, le porc frit à la menthe, chili et basilic, les poissons grillés à l'aïl et au gingembre, les crevettes aigres-douces dans une sauce aux piments verts, les saucisses au porc sucrées sur la braise, etc. etc. etc. Pas moyen d'en faire le tour culinaire de cette ville, à chaque détour une plaque chauffante et quelques ronds au gaz vous attendent devant un thaï souriant, une grosse cuillère dans les mains, prêt à vous servir une incroyable symphonie de saveurs que votre estomac récitera probablement toute la nuit entre quatre murs de céramique.

Un véritable bonheur après Kathmandu, ou les plats népalais étaient meilleurs qu'au Laos mais néanmoins très monotones après deux semaines. Une mention pour le café tout de même. Le grain qui pousse en terre hymalayènne, infusé au piston (bodum), est merveileusement délicat en bouche et disparait dans une finale terreuse aux effluves boisées.
En thaïlande, le café c'est un peu comme l'eau qui s'écoule d'un immeuble passé au feu. Un ptit jus d'incendie où tout sucre ou lait qu'on y déverse est un pur gaspillage de temps.

En dehors de la bouffe, il y a beaucoup de comparatifs à dresser, même après seulement quelques semaines et trois pays. Le droit et la perception des femmes, l'administration des commerces, la circulation automobile, l'hygiène et l'environnement, la tolérance des drogues, le travail des enfants, etc. Beaucoup de comparaisons avec le mode de vie au Québec aussi, c'est inévitable!

Ah! J'm'ennuie de vous autres mes ptits capitalistes matérialistes chrétiens soucieux de l'environnement !!!

:)

Hey on s'en reparle-tu devant une grosse fondue à la poutine arrosée de bière brune (pu capable des blondes!!!) devant une bonne bouteille de vin ?? (Après une grosse toast au beurre de pinottes et un verre de lait, bien sur...).

Ah.. doux Jésus..

À bientôt.. St-Sauveur!

mercredi 26 mars 2008

Farewell Pokhara!

Lundi dernier, avant de partir de Pokhara, souper au Moondance d'après le conseil de François, un québecois parti en Asie avec sa caméra pour tourner des films. Le "canadian management", comme le menu l'indique, est à l'oeuvre y'a pas de doute! Éclairage tamisé, murs de briques, chaises confortables, oeuvres d'art épurées : on se croirait dans un Cosmos ou un Shack de chez nous. L'effet est puissant, on a une petite larme de nostalgie. La hâte du retour commence à se faire sentir, on en jase de plus en plus souvent. Devant un steak-frites suivi d'un délicieux espresso double né d'une LaSpaziale rouge Ferrari, nous échangeons sur les impressions du voyage. Les mots manquent, puis un à un chaque moment remémoré fait ressurgir son flot d'émotions. Les langues se délient. L'intensité des péripéties n'a d'égal que leur diversité. Il est clair que plusieurs soirées seront nécessaires pour débiter tout ça une fois à Québec.

Sur le chemin du retour, en marchant vers notre suite à 8$ (troisième étage, deux chambres avec petit salon, télé et vue sur les Annapurnas) une musique hindoue se fait entendre. Les neuronnes un peu ennivrées par le houblon népalais (néérlandais en fait, Carlsberg brasse tout le Népal) nous nous rappelons soudain les plans de la soirée! François et ses deux chums nous avaient conviés à une soirée "Cobra Dance" dans leur chambre.

Vous avez déjà vu un cobra à moins d'un mètre? Moi pas. Y'en avait trois qui m'attendaient, ondulant sous le charme de trois turbans qui s'exécutaient à tue-tête devant cinq touristes figés dans un mélange de stupeur et fascination. La scène : une atmosphère chargée de fumée par les tournées de shilom, une musique primitive dont les instruments hypnotiques fusionnaient en un air ennivrant soutenu et les cobras qui suivaient avec une précision extrême chaque mouvement de leur maître. Ce dernier, pour augmenter la tension d'un cran - c'est là que j'ai pratiquement arrêté de respirer - s'est mis tout à coup à donner des pichnottes sur le panier d'un des reptiles. Chaque coup suscitait une replique du cobra, une attaque sifflante habilement déjouée par le turban avec un petit index réprobateur. Puis il a recommencé ça une bonne dizaine de fois. Toujours en soufflant de son instrument, la tête ondulant de gauche à droite, parfois en se levant pour faire délicatement le tour de ses serpents. Le reptile tournait alors lentement sur lui-même, le regard rivé sur la tête du charmeur.

J'étais incapable de bouger un doigt. Manon, derrière mon épaule, avait un sourire étampé sur la moitié du visage. Les trois autres gars avaient tous des faces de Steeve Irwin dans Crocodile Hunter.

C'est le moment que le chef charmeur a choisi pour les faire venir un a un et leur mettre un python autour du cou (surprise! On se demandait pourquoi la quatrième boîte était plus grosse?). Je peux-tu vous dire qu'un python, c'est du bétail!! Et comme si c'était pas assez, un à un, les trois gars se sont fait coiffer d'un panier à cobra sur la tête. Le dernier, François, avait alors une gueule dont je me rapellerai encore longtemps. Je ne crois pas qu'il existe un adjectif pour décrire le flot de sensations qui déferlaient sur ses neuronnes à ce moment. Le cobra n'est d'ailleurs pas resté longtemps en haut, la bête était tellement excitée qu'elle a sifflé plusieurs attaques sur un des charmeurs assis à côté. Manon et moi, en tant qu'invités secondaires, n'avons pas eu le privilège (ni l'envie insistante, soyons honnêtes) de prendre part au jeu des chapeaux sifflants.

Fin de la musique. Les serpents retournent dans leur boîtes, et tout le monde se repose avec une autre tournée de shilom. Quelques mots nous aprennent que les serpents sont "cueillis" par les charmeurs eux-mêmes dans les forêts, les cobras ont environ trois mois. Après plusieurs morsures on semble ne plus les craindre. Parcontre, il arrive encore au chef de s'évanouir, suite à la croquée d'un serpent. Il dort quelques heures et se reveille plus fort (puisqu'il n'est pas mort).

François et Simon ont tout filmé. Peut-être retrouverons nous cette soirée sur Youtube un jour.

Moi elle restera dans la mémoire de mon échine dorsale et des poils de ma nuque à jamais!

samedi 22 mars 2008

De retour du grand Pupu

On l'a eu notre vol finalement!!! Gorkha Airlines nous a propulsés à travers les puissants vents de la vallée du Kali Gandhaki (plus profonde vallée du monde) en viraillant à travers les 8000m des Annapurnas et des Daulaghiris, pour atterir à Jomosom 45min plus tard.

Ça nous prendra 7 jours revenir au point de départ à pied.

Trop de détails en tête pour l'instant.
La vue transcendante des massifs le matin.
L'immensité des vallées et les sommets à perte de vue.
Les porteurs népalais en gougounes sous une poche trois fois leur taille.
Le goût typique du fromage (et du steak!) de yak.
Le bonheur du lever avec un jus des oranges du jardin.
La tarte aux pommes du verger sous une lave de costarde chaude.
La journée à monter 1700m et un autre 400 le lendemain.
Pour arriver à 3210m, le souffle court, bien finis.
Déjeuner au miel, diner avec une soupe à l'aïl,
Passer le soir avec toute sorte de monde, chacun sa petite histoire,
Et le matin repartir avec son ptit baluchon de 10kg dans le dos,
etc.

Le plus beau trek que j'ai jamais fait.







vendredi 14 mars 2008

En attendant l'avion

Hey! Ça fait trois shoppes internet que je fais pour écrire.. vous avez pas idée, tout est faux ici, les manteaux Gore-tex XCR à 50$ sont faux, les brioches à la canelle y'ont pas de canelle!! Quelle douloureuse déception.. les ordis ont pas de vrai windows, sont même pas foutus de pirater un logiciel sur le sens du monde ces hindous! Ça pop des virus à toutes les minutes! Bon.. assez de frustration, procédons avec l'ordre du jour:


À Pokhara, on est loin de chez soi. Ça fait une semaine que l’on arpente la ville en attendant que le vent tombe dans le nord car nous avions prévu voler à Jomsom pour un trek de cinq jours dans la vallée du Kali Gandaki. Il semble malheureusement que la brise est trop mauvaise pour les saintes hélices de Buddha Airlines, ce qui nous pousse maintenant à examiner d’autres possibilités. Un bien pour un mal, nous avons profité du délai pour faire le tour des sommets avoisinants et nous lever sur la pointe des pieds, les orteils bien arqués, pour avoir un aperçu du massif de l’Annapurna, autrement caché par les nuages bas et le smog de la ville. Les journées furent un diaporama continu de rizières, de clôtures de barbelés rouillées omniprésentes, d’enfants qu’on lave dans les canaux d’égout sur le bord des routes, de tas d’ordures, – bouteilles en plastique, canettes, torchons, sacs, etc. qui bouchent régulièrement les mêmes canaux, laissant passer une eau trouble de couleur grise – de bus, de tracteurs et motos deux-temps qui crachent une sauce bien noire dans l’air déjà alourdi de poussière en fin de saison sèche, bref un excellent avant-goût de la misère du tiers-monde indien. Fait curieux, malgré la pollution, le Népal est réputé pour sa diversité d’oiseaux. Une promenade dans les forêts – ou simplement une nuit les fenêtres ouvertes – constitue un concert d’effets sonores fortement dépaysant pour quelqu’un comme moi qui ne connaît que la complainte de la corneille et le gémissement du goéland affamé.

Moments marquants :

Une journée à marcher pendant sept heures pour arriver au sommet d’une montagne où se déroule le (deuxième!) festival annuel de Sarangot. Au menu, musique traditionnelle népalaise, danse folklorique et jeux de foire du terroir. Dans l’esprit du vingt-et-unième siècle, à la mesure du défi environnemental qui pèse sur notre conscience, j’ai été particulièrement fier de constater la conscience écologique des népalais, glorieusement affichée par l’ingénierie de cette grande roue, par exemple.



Par respect, j’ai volontairement contribué à soutenir l’économie du village en me laissant tenter par une ptite glace au butterscotch.



Et, clou de la journée, nous avions déjà commencé à redescendre lorsque assoiffés, devant une bouteille de Jolly Lemon, nous apprîmes par un petit népalais du coin que nous avions raté LA grande attraction de la journée, une présence toute spéciale ici au sommet pour l’occasion, une vision qui n’est donnée à l’homme que trop rarement dans une vie… la visite d’un mini-humain!! Il était caché dans une cabane au fond du terrain, voilà pourquoi on l’avait raté!! Pour le voir c’est 20 rupies (trente sous).

Il s’appelle Khagendra Thapa Magar.
Il pèse 4.5kg (600g à la naissance).
Il mesure 22 pouces.

Il aime bien manger un peu de tout, jouer à la balle, jouer avec des galets, prier Buddha, chanter des chansons et regarder la télé.

Quand j’ai tassé le drap qui protégeait l’entrée, il était assis dans un petit enclos en train de jouer avec une petite poche de thé. Il a fini par se tanner et sa maman lui a essuyé ses doigts pour qu’il puisse serrer le mien! Je sais pas trop ce que j’ai retiré de cette expérience mais tout le long j’ai navigué sur le radeau du ridicule, à travers la mer de l’absurde.

Pour les curieux :
http://en.wikipedia.org/wiki/Khagendra_Thapa_Magar

Plus sérieuse, ou plus absurde (pour les nihilistes) fut ma rencontre avec un membre du parti maoïste, devant une tasse de thé sur les bords du lac de Pokhara. D’un excellent anglais, l’homme d’une quarantaine d’années vêtu de noir et gris, un képi et des grosses lunettes fumées m’a abordé en me demandant mes origines et dans le but parfaitement courtois d’obtenir mes impressions sur le Népal. S’en est suivie une longue discussion sur l’économie, l’éducation, l’inégalité, durant laquelle il m’a exposé les grandes lignes de son programme pour les dix prochaines années. Il faut savoir que le Népal aura ses premières élections législatives dans un mois environ. On s’est entendus sur l’éducation, sur le droit de vote (ouf!) et sur l’environnement. Là où ça s’est corsé, c’est au niveau du droit de propriété. Mais bon, quand tu jases avec un marxiste dans un pays où chaque coin de rue affiche le graffiti d’une faucille et d’un marteau, c’est difficile de soutenir une croyance dans un des piliers du capitalisme dont un produit collatéral est l’écart entre les riches est les pauvres. Seul point que je regrette de l’échange : les instants où, soufflé par une inspiration soudaine, il élevait la voix et serrait le poing pour postillonner sa volonté de combattre les opposants qui oseront se mettre au travers de la volonté du peuple. Sombre présages. Tous mes vœux de bonheur pour les prochaines années aux népalais.

En terminant, Vince je sais que c’est ta fête dans pas long. Si tout se passe bien, je devrais à ce moment être aux environs de 83 degrés et 42 minutes à l’Ouest et 28 degrés 24 minutes au Nord. Check sur Google Earth, on sait jamais… Si un satellite passe tu me verras tinquer une grosse chopine de yaourt de yak à ta santé!


lundi 10 mars 2008

C'est quand on se compare qu'on se réjouit


La plupart des posts que vous lisez sur ce blog depuis 2 mois sont le reflet d'une pensée, celui d'un évènement ou d'une rencontre inusité. La vie que j'ai depuis quelque temps ne ressemble, évidemment à rien, de ce que mon imaginaire aurait pu construire si j'étais demeurée dans mon quotidien québécois selon le traditionnel ''auto-boulot-dodo''.

Loin des grosses bouffes arrosées de bons vins, j'étais en train de siroter la boisson à base de houblon local, rien de moins que la Everest. Assise sur une chaise de bois au dossier 90 degrés, d'un des nombreux cafés d'une rue principale de Pokhara, j'étais un peu dans le mode samedi après-midi, alternance soleil-nuages, 18-20 degré, passant commentaires et interrogations sur les flâneurs de la rue.
Finalement, j'en ai tiré quelques conclusions.
  • Les modes de transport asiatiques sont essentiellement constitués pour au minimum deux personnes. Ici je veux surtout inclure les vélos, les motos et tout autre véhicule qui normalement vient avec un simple siège;
  • Les Népalais aiment chanter; ils fredonnent couramment sans occasion particulière. Ce qui soit disant en passant leur donne une allure relativement gaie!
  • Les gens des pays pauvres ont majoritairement les pieds sales et usés;
  • Les Népalais savent mieux faire le thé que le café. Nous avons mis la bouche à un délice local : le thé masala. Un mélange de thé, cardamone, cannelle, sucre et lait. Hum, je vous y convertis dès mon retour!
  • Le gêne des cheveux noirs est dominant en Asie;

  • J'ai découvert que mes inquiétudes à contracter la turista et la malaria ne valaient rien lorsque mis en parallèle avec celle des locaux à trouver de quoi nourrir leurs petits le soir venu. Mon ego a pris le bord!
  • Les chauffeurs de bus népalais sont fous à lier. Le trajet Kathmandou-Pokara : malade!
  • Les échafauds en bambou : ça tient!

  • Les rivières servent autant à laver le linge, la vaisselle et les enfants qu'à supporter la traverse de bateaux, vaches, cochons, billots de bois et trekkeurs;
  • Les plantes, ça pousse partout, même dans les sols les plus arides. Ceux qui se plaignent de ne pas avoir le pouce vert, vous n'êtes pas rendus au Népal! Au diable les roches, les cailloux et les racines, un bananier tu peux en avoir un dans ta cour!
  • TATA est aussi une marque de véhicule; Et celle-ci semble influencer les chauffeurs qui les surmontent! Tata!
  • Les Népalais font un usage abusif du klaxon. Vous en avez aucune idée! Ils s'en servent comme clignotant, pour dire bonjour ou ''attention je m'en viens'' et aussi comme moyen de communication aux intersections majoritairement dépouvues d'arrêt et de feux de circulations. Le gros bordel!
  • L'électricité n'est pas une denrée essentielle 24 heures par jour. Un souper aux chandelles rapproche davantage les gens;
  • Comparativement au Canada, où la bière termine d'être bonne à boire lorsqu'elle est ''flatte'', ici tu cesses de la boire lorsqu'elle est chaude et pleine de mouches!
  • Comparativement au Canada, les gens d'ici ont plus de sourires mais moins de dents...
    Voilà !

Ce n'est pas grand chose, mais ça a fait mon après-midi!

Namaste!

P.S.: Je me suis rendu compte que faire un texte et d'émettre mes idées points par points me rappellelait un certain temps où je travaillais avec un certain Christian! Sans rancune, faut croire que ça m'a servi! :)

Bonne fête Elena!!

He-hey!! Sais-tu quoi ?

À Québec il est présentement 23h hier soir mais Ici.. c'est déjà ta fête!!!

Pour l'occasion, étant donné que je suis à 14000km et à 10h45 de décalage horaire (rendu au Népal les fuseaux deviennent tout croches à cause de l'altitude) nous t'avons préparé une collection flabbergastante de photos de portes!! Tu te rapelles? C'était une des deux missions du voyage.. En ce qui concerne le premier objectif, nous avons abdiqué. Il n'existe pas de mot pyjama en thaï! Ça ne s'apelle pas.. pour la simple raison qu'il n'en ont pas! Les ptits dorment tout nus et se promènent souvent les fesses à l'air (moins cher côté Pampers) et les plus vieux dorment dans leur sous-vêtements diurnes. Ceci étant dit, voilà le slideshow! Les cinq premières from Kathmandou et les cinq autres du Laos! Mention spéciale pour la première que j'adore.. les crédits de talent vont à Manon.











de Manon : Pour ta fête j'aurais aimé te chanter une chanson mais vu la distance et les connections web un peu désastreuses de notre côté, je t'offre les plus belles portes que j'ai pu trouver. Je continuerai de les repérer jusqu'à la fin. Que ce jour de fête soit l'ouverture d'une grande porte vers la nouvelle annnée qui se présente à toi!



samedi 8 mars 2008

Retour sur Paco

Déslé Guil, voici l'explication (je sais pas pourquoi, j'avais l'intuition que c'est toi qui léverait un flag la-dessus). L'histoire avec Paco c'est donc qu'à quarante ans il n'avait encore jamais rien fumé, ayant eu jusque là une vie personelle et pédagogique exemplaire selon notre modèle social occidental. Cependant, tout récemment ses amis l'ont convaincu d'essayer un joint, ce qui s'avèra être une première expérience particulièrement pénible résultant en une violente révolte de la part de la gorge et des poumons. Loin d'ête vaincu, réagissant avec philosophie - je vous laisse juger de la valeur de son raisonnement - il a ipso facto décidé de suivre une programme graduel commençant avec un filtre et du tabac blond, suivi de cigarettes commerciales plus corsées, puis par des cigarillos afin d'arriver à préparer son système respiratoire à encaisser éventuellement des attaques carboniques plus sévères.
Voilà. C'est donc dans une optique bien précise et avec une pérséverance ma foi très rigoureuse que Paco chemine aujourd'hui à travers sa nouvelle vie de fumeur.
Et n'oubliez pas que ça enseigne le développement économique dans une université espagnole. Il a déjà publié un bouquin (en espagnol pour l'instant) à ce sujet.
Par ailleurs, autre sujet, pour répondre à ta question Frank, des cafés internet y'en a partout ici. Même dans certains villages qui ne sont pas rejoignables par des routes, comme le camp de base de l'Everest entre autres! La connexion est lente mais ça coute rien (90 cents l'heure).
Ce qui fait qu'en soirée, les touristes en profitent pour prendre quelques minutes et mettre à jour leur profil Facebook!
Je vous laisse la-dessus, on est en train de magasiner pour s'organiser un trek. Pokhara c'est une jolie ville mais les montagnes sont dans la brume alors on va aller faire un tour à Jomoson - 2800m, 5 jours de marche - afin d'apprécier le spectacle de plus près! C'est vraiment à proximité du royaume de Mustang, une des régions les plus isolées du monde, relativement à l'abri des touristes, et avec raison : un coût d'entrée de 700$ pour dix jours!!
Plus de détails à venir...